Extrait du livre de Marc Coleman, Awake in the wild. Ouvrage non traduit en français.

Ouvrir nos cœurs à la Terre, ce n’est pas seulement vivre une belle expérience. Lorsque nous ouvrons notre cœur à l’amour, nous nous exposons aussi à ressentir la douleur du monde. Plus nous aimons cette belle Planète et tout ce qui y vit, plus sa destruction nous affecte. Bien que cette expérience soit parfois difficile à supporter, elle a pourtant son rôle à jouer.  Notre amour peut nous motiver afin que nous protégions ce qui est le plus important à nos yeux.

Lors d’une conférence, des militants écologistes ont demandé au moine Bouddhiste et activiste écologique Vietnamien, Thich Nhat Hahn, ce qu’ils devaient faire pour sauver la planète de la dévastation écologique. Après un long silence, il a répondu qu’ils devaient poser leurs mains sur la Terre et écouter les cris de douleur du monde. (…) Il a reconnu que la crise découle d’une profonde déconnexion de l’amour, du respect et de la vénération de la nature. Ravivés, cet amour et cette connexion sont les moteurs les plus puissants qui favorise l’action sur le plan social, dans le monde.

Thich Nhat Hahn a invité les militants a de nouveau ressentir la Terre et à ouvrir leur cœur à la souffrance causée par l’activité humaine. Souvent, dans la nature et dans nos vies, pour éviter de ressentir la souffrance, nous nous éloignons de nos proches quand ils sont blessés et de ce que nous aimons quand on le détruit. Cette attitude conduit à l’immobilisme et se transforme facilement en indifférence. (…)

Les militants souffrent parce que la Terre qu’ils aiment tant est en train d’être détruite. Thich Nhat Hahn voulait qu’ils dépassent leur colère et leur frustration, moteur de leur activisme. Cette rage, mène facilement à l’épuisement professionnel et peut créer davantage de conflit dans le monde à cause de cet état d’esprit qui l’accompagne : « nous » contre « eux ». (…)

 Au lieu de cela, TNH a encouragé les activistes à renouer avec leur motivation première : l’amour de la Terre. C’est l’amour qui nous pousse à apporter des changements constructifs par le biais des soins que nous apportons à la nature et à nos semblables.

 

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