Quand j’saurai plus trop quoi dire j’pourrai toujours écouter.

Orelsan, jour meilleur

Le dialogue comme outil de connaissance de soi.

Nous croyons que pour dialoguer, certaines conditions doivent être réunies. Ça semble logique, non ? Quand nous dialoguons avec quelqu’un qui a à peu près les mêmes croyances que nous, le même tempérament ou les mêmes centres d’intérêt, nous faisons le plein d’énergie et d’émotions positives, il n’y a ni gagnant, ni perdant. Par contre, quand les rapports sont conflictuels, en famille ou au travail, nous sommes traversés par toute sorte d’émotion (colère, peurs, ressentiments…), des pensées de jugement, des images et des ressentis corporels tels que vide d’énergie, boule au ventre, tremblements, frissons… Dans les communications difficiles il y a un gagnant (le dominant) et un perdant (le dominé).

Il n’est pas nécessaire d’avoir les conditions idéales pour nous ouvrir au dialogue. Nous pouvons lâcher prise des humeurs, tempéraments ou croyances des uns et des autres. Le dialogue peut devenir, dans ce cas,  un outil de connaissance de soi, nous échangeons avec une autre personne et en parallèle nous dialoguons avec nous-mêmes. Au cours de l’échange, nous pouvons écouter, accueillir avec curiosité et bienveillance, sans les censurer, ni les juger, nos propres réactions : agressivité, intolérance, jugement, sentiment de supériorité ou d’infériorité, égocentrisme mais aussi empathie, altruisme, gentillesse, douceur, compréhension, amour, compassion. Plus la personne avec laquelle nous échangeons est différente de nous, voir antipathique, plus nous avons la possibilité d’observer en profondeur nos états d’esprit.

Être conscient de l’intérieur et de l’extérieur

Vous vous poser peut-être  la question : « Comment fait-on pour être conscient de notre dialogue intérieur et de ce qu’il se passe à l’extérieur de nous, dans le même temps ? »

Soit nous sommes absorbés par l’activité, des paroles ou des évènements qui se déroulent sous nos yeux, soit nous sommes absorbés par nos commentaires intérieurs, nos images mentales, nos émotions où nos ressentis corporels. Nous sommes rarement conscients des deux en même temps.

Quand nous discutons passionnément avec une autre personne, nous perdons de vue notre dialogue intérieur, nous sommes absorbés par le flot de paroles. Au contraire, quand la discussion nous ennuie,  nous pouvons avoir tendance à nous réfugier dans nos pensées et ne plus écouter notre interlocuteur. Dans ce cas-là nous avons tendance  à  tripoter machinalement notre portable ou je ne sais quel autre objet.

 

Il existe un point d’équilibre, un point central qui nous permet d’être conscients en même temps de l’extérieur et de l’intérieur. De ce point d’équilibre,  la séparation entre intérieur et extérieur disparaît. Quand nous  gardons une certaine distance physique, émotionnelle et mentale dans tout ce que nous faisons, nous  trouvons ce point d’équilibre.

Exercice :

Au cours de la journée, dès que vous vous rendez compte que vous n’êtes plus centrés (si vous êtes trop absorbés par vos pensées, émotions, ou évènements extérieurs) vous pouvez, par un effort de volonté, revenir au point d’équilibre en posant votre attention sur votre respiration, autant de fois qu’il le faut, 100 fois, 1000 fois, 10 000 fois…

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