A quoi est-ce que j’accorde le plus d’attention, à ce qui compte le plus pour moi ou à autre chose ?
Là où vont mes pensées et mon attention, va mon énergie. L’énergie donne la vie, ou maintient en vie l’objet de mon attention. Malheureusement et la plupart du temps, ce sont les choses « négatives » qui accrochent le plus notre attention…
En méditant selon la méthode de la pleine conscience, nous accordons une attention curieuse et bienveillante à tout ce qui advient, sans juger. C’est-à-dire les pensées, les émotions et les ressentis corporels. Nous leur accordons une pleine attention mais sans nous y attacher. Cependant, certains problèmes ont besoin d’être résolus, ils envahissent notre esprit et nous ne pouvons pas seulement nous contenter de les fuir ou de les dissoudre dans l’expérience méditative, comme l’explique Martin Aylward 1.
Dans ce cas il est souhaitable de maintenir notre attention sur eux, un certain temps, pendant la méditation, ou au cours d’un psychothérapie, pour défaire les nœuds ou blocages émotionnels, pour observer et accueillir les pensées et les tensions corporelles associées. Ainsi, de prise de conscience en prise de conscience nous arriveront au cœur du problème et nous pourrons nous en libérer.
Attention cependant, nos problèmes ne sont pas toute notre vie, si nous leurs donnons toute notre attention, nous finirons par les entretenir. En parallèle et en priorité, orientons notre énergie vers ce qui va bien et ce qui compte le plus pour nous, c’est-à-dire, ce que nous voulons voir fleurir dans notre vie.
1 Martin Aylward, Ne te quitte pas aux éditions des Arènes.
Ne te quitte pas, extrait page 112
Les enseignements de méditation veulent parfois faire l’impasse sur la sphère psychologique. En voulant atteindre trop vite l’espace ouvert qui se trouve derrière la représentation de nous-mêmes, nous finissons par négliger le contenu psychologique. (…)Ainsi, on peut tout à fait avoir appris à dissoudre une pensée ou une problématique récurrente et voir l’espace ouvert qui se trouve au-delà, mais le schéma en soi n’est pas défait. Il n’a pas été compris. Plus ce contenu est intense, plus il est ancien, plus c’est une structure psychologique renforcée, plus il aura tendance à tourner en boucle, irrésolu et déterminé à répéter la même histoire, car il espère toujours recevoir une attention douce. (…) le contenu psychologique plus marquant nécessite une approche différente. Il a besoin d’être exploré. Ecouté. Nous devons ressentir comment il nous impacte, physiquement et émotionnellement. Il n’est pas possible de simplement l’abandonner. En revanche, dès qu’il se sentira vraiment écouté, il sera résolu, et c’est lui qui finira par nous abandonner.