Le détachement est le processus par lequel l’homme cesse de s’identifier au corps (aspect matière), au mental (aspect pensée) et à l’esprit (aspect pouvoir ou énergie). Il en vient ainsi à connaître et à être son Soi véritable. 1

 

 

 

Nous désirons tous exprimer ce que nous sommes au plus profond de notre être. Malheureusement ce Soi, qui est notre véritable nature, est emprisonné et nous ne savons plus comment faire pour le libérer. L’un des piliers de cette libération, d’après les enseignements de Maitreya 1 , est le détachement, souvent confondu avec la froideur, l’insouciance, la fuite, le fatalisme et la passivité.

La meilleure façon de pratiquer le détachement est d’être au cœur de la vie. Cela peut sembler contradictoire. La pratique de la méditation de pleine conscience nous permet d’expérimenter cela, grâce à notre attention, nous allons à la rencontre de ce que nous vivons d’instant en instant, sans détourner le regard, sans fuir et en accueillant sans les juger, les sensations corporelles, les émotions ou les pensées. Nous les explorons pour mieux nous en détacher.

Par exemple, nous voulons tous nous sentir bien, être au « top » physiquement, émotionnellement et mentalement. Nous faisons tout pour rechercher le bien-être et le conserver. Mais nous avons oublié que la vie est faite d’alternance entre des états d’âme opposés, de hauts et de bas, de flux et de reflux, qu’elle est « une fois Yin, une fois yang » et qu’ après la pluie vient le beau temps. La source de notre malheur est de vouloir retenir les états que nous qualifions d’agréables et de fuir comme la peste, les états que nous qualifions de désagréables.  L’état que nous recherchons, en pratiquant la méditation, est à égale distance ou au « milieu » des extrêmes. Comment fait-on pour trouver ce juste milieu ?  Tout simplement en accordant la même attention bienveillante à ces états opposés. En les laissant s’exprimer en nous, sans intervention de notre jugement et sans nous laisser capturés par eux. Et enfin, en acceptant de nous en détacher, le moment venu.  Si nous accueillons de la même manière, le plaisir et la douleur, la joie et la tristesse, nous nous situons au juste milieu, c’est là que nous pouvons prendre conscience du Soi véritable. Car le Soi n’est ni la joie, ni la tristesse, ni le plaisir, ni la douleur…Les états d’âme fluctuent mais le Soi est immuable. Dès lors que nous réalisons cela, l’alternance de nos états d’âme nous affectent de moins en moins, nous sommes plus détachés.

Dans ce processus de détachement, qui a de nombreuses facettes, le corps, les émotions, les pensées et notre identité sont concernés. Nous devons faire face également à notre peur de l’inconnu, en effet, si je me détache de ce que je crois être, de tout ce que l’on m’a appris, de tout ce qui m’a façonné alors que reste-t-il ?

1Les lois de la vie de Benjamin Creme

Trois pratiques, simples, mais exigeant cependant une certaine discipline, sont au cœur de l’enseignement de Maitreya sur la réalisation du Soi : l’honnêteté mentale, la sincérité d’esprit* et le détachement.

*Dans les enseignements de Maitreya, l’esprit est l’énergie qui anime le corps

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