Les pensées sont naturelles (et très utiles). Quand on pratique la méditation on ne cherche pas à supprimer les pensées, ni à faire le vide, on accepter simplement le fait que les pensées soient là, comme un bruit de fond qu’on ne peut supprimer. Au cours de la méditation on prend davantage conscience de ce bruit de fond, il peut même s’amplifier au début, la pratique permet de s’en détacher et de l’apaiser.
La pratique : Installez-vous sur une chaise ou un coussin, le dos bien droit, les mains posées naturellement sur les cuisses. Regardez vers le sol, à environ 1m50 ou 2m (ce qui permet à la tête d’être droite et au menton d’être légèrement rentré). Posez votre attention sur votre respiration sans vouloir la contrôler. Soyez simplement présent, conscient de vos sensations corporelles et de votre respiration. Petit à petit prenez conscience de vos pensées, laissez-les apparaître et disparaître sans vous y accrocher, sans vous laisser entrainer par elles. Pendant l’exercice, restez, si possible, conscient de votre respiration mais élargissez cette conscience à vos pensées.
Dans la journée, quand vous êtes en mouvement, prenez conscience du bruit de fond de vos pensées, sans vouloir le contrôler ou le supprimer.
Difficultés rencontrées : quand on essaie d’observer ses pensées, il est possible qu’au début on les empêche d’apparaître et qu’on les bloque. Dans ce cas, il suffit de poser son attention sur sa respiration et ses sensations corporelles, pour que de nouveau les pensées apparaissent et disparaissent.
La plupart du temps, on prend conscience de nos pensées après coup car on est emporté par le flot de nos pensées sans en avoir conscience. Avec la pratique on peut devenir conscient des pensées, au moment où elles apparaissent et disparaissent.