« Tout est lié, et ici on le ressent physiquement, on le voit, on l’entend, on le sent et le ressent. Tous les sens perçoivent cette interconnexion et, si on l’accepte, on devient nous aussi des parties de cet écosystème, de cet espace de vie et on ressent profondément ce lien avec les autres organismes ».     

                  Eckhard W. Heymann, primatologue (Arte, Expédition dans la forêt tropicale)

Nous avons le sentiment ou l’illusion d’être un individu séparé du reste de notre monde.

Quand nous méditons dans la nature ou quand nous marchons silencieusement dans une forêt, nous pouvons ressentir une connexion avec tous les êtres vivants, nous pouvons ressentir que nous sommes une partie d’un grand Tout

Dans la pratique de la méditation, nous apprenons à considérer, à accueillir les pensées, les émotions, les ressentis corporels sans les juger, sans leur mettre une étiquette (agréable ou désagréable, acceptable ou inacceptable), nous acceptons de vivre pleinement chaque instant, en pleine conscience. C’est-à-dire que nous essayons de ne pas compartimenter notre conscience afin qu’elle englobe la totalité de ce qui se passe d’instant en instant.

Par nos jugements de valeur, nos idéologies, nos croyances, nos peurs nous créons des frontières qui limitent l’expansion de notre conscience et créent le sentiment de séparation. Nous créons ainsi des compartiments que nous appelons « moi », mon groupe, l’environnement, mon pays, les autres… La confrontation avec  ce qui est au-delà de ces frontières provoque en nous des remous, sur les plans physique, émotionnel et mental.  La méditation peut nous aider à accepter ces remous et toutes les sensations, les émotions et les pensées qui les accompagnent. Ce travail est difficile, il est au cœur des pratiques avancées de la méditation de pleine conscience. Il est difficile car nous avons pris l’habitude de détourner le regard des choses qui nous déplaisent, qui nous mettent mal à l’aise, qui nous font peur ou qui heurtent nos croyances et nos idéologies.

Pour dépasser l’illusion de la séparation et retrouver un sentiment d’Unité, il nous faut accepter de voir le Tout et pas seulement la partie qui nous arrange, de nous ouvrir aux différents points de vue, aux différents mondes et cultures et de regarder parfois là où ça fait mal pour avoir une vue sur l’ensemble du tableau.

 Quand il nous est donné de vivre cette Unité, même un court instant, nous prenons conscience de notre place, de notre part de responsabilité et par conséquent, de notre devoir d’agir à notre niveau et avec nos compétences, pour le bien de l’ensemble.

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